Bogota

La Colombie est souvent associée à la violence, aux kidnappings et au traffic de drogue. Bogota, notre première étape en Colombie, nous montrera un visage bien différent. Avec presque cinq siècles d´histoire, cette cité est appelée « l’Athènes de l’Amérique du Sud » pour sa grande richesse culturelle et le savoir-vivre de ses habitants.

Bogota depuis le Montserrate qui culmine à 3152m.

Nous avons pris un AirBnB dans le quartier de la Candelaria, centre historique de la ville fondé au XVI e siècle. La maison est charmante, aux murs colorés et l’intérieur coloniale. Maria notre hôte est à nos petits soins, nous offrant des ‘cafesitos’ (petits cafés) - Jen s’est d’ailleurs mis à boire le café colombien - et des jus de mûres de son jardin. Luna, comme tous les chiens rencontrés en Amérique Latine, a adopté Antoine et vient nous tenir compagnie dans notre petit appartement.

Notre Airbnb

Bogota est la plus grande ville du pays. Elle s’étend sur près de 40km. Son immensité est le mieux observée depuis le sommet du Montserrate qui surplombe la ville. Il existe un téléphérique et funiculaire qui permettent de facilement couvrir les 500m de dénivelé qui mènent au sommet. Nous choisissons d'emprunter le long escalier de 1500 marches, ce qui, à cette altitude, s'avèrera plus sportif qu'attendu.

Basilique Santuario del Señor Caído de Monserrate

Nous passerons la majorité de notre séjour autour de la Candelaria. Nous arpentons les ruelles pavées du quartier, admirons les maisons coloniales aux façades colorées et le street art récemment autorisé (merci Justin Bieber*). Une oeuvre d’art à ciel ouvert.

La Candelaria

Le quartier compte un grand nombre de musées à visiter. La majorité gratuits et les plus importants appartenant la Banque Centrale Colombienne.

Nous visitons le musée de l’Or qui regroupe la plus grande collection d'objets en or datant de l’époque pré-hispanique. Nous apprendrons que la légende d’El Dorado colombienne est différente de la légende péruvienne plus connue. Ici El Eldorado est une personne et non une cité. Le chef muiscat était couvert d’or et, lors de cérémonies, faisait jeter des milliers d’objets d’or au fond du lac (ou furent trouvées de nombreuses pièces du musée). Pour les natifs l’or n’avait pas de valeurs monétaires, seulement spirituelles et sociales.

Museo del Oro

Lors d’une visite guidée, nous apprendrons comment les différents événements de l’histoire ont façonné la ville ainsi que le pays. Nous passons à l’endroit où Jorge Eliécer Gaitân, grand leader populiste de gauche, fut assassiné par trois coups de revolver en 1948. Il venait d'annoncer sa candidature à la présidentielle. La ville fut immédiatement brûlée et détruite par la population qui le soutenait en masse. Commencera alors la Violencia, guerre civile qui ravagea le pays jusque dans les années 1960. Le conflit entre les libéraux et les conservateurs sera également à l’origine de la création des premiers groupes armés (guérillas).

Nous visiterons également le musée Botero - le plus célèbre des sculpteurs et peintres colombiens. Son style, selon les goûts grotesque ou d’exubérant, dépeint la société colombienne: religion, guérilla, famille etc... Il puise également son inspiration dans les oeuvres de peintres européens comme la Mona Lisa de Leonardo de Vinci.

La Joconde de Botero

Finalement notre expérience ne serait pas complète sans goûter aux spécialités culinaires colombiennes: ajiaco (soupe de poulet et pomme de terre), tamales (riz, pois chiche et poulet cuit dans une feuille de vigne) et chocolate completo (pain avec du fromage à tremper dans un chocolat chaud. Oui pas très appétissant mais on vous rassure le fromage n’est pas fort).

Nous avons aimé: Notre Airbnb, la casa de los colibris.

La Puerta Falsa, ou nous avons pu gouté aux spécialités colombiennes.

* Comme le veut la tradition dans chaque pays qu'il visite, le chanteur canadien Justin Bieber fut escorté par de policiers pour taguer l’un des graffitis les plus laids de l’histoire : une feuille de cannabis avec un drapeau canadien au centre. Ce qui provoqua l’indignation générale car deux ans plus tot un artiste local fut abattu par la police alors qu'il tentait de s'enfuir. Dorénavant les graffitis sont autorisés à condition d’obtenir l'approbation du propriétaire de la maison.